Sombre, embrumée, renfermée sur elle-même : telle est l'image que les voyageurs donnaient de Lyon au XIXe siècle, et qui s'est longtemps maintenue.La seconde ville de France semblait ne plus tirer son éclat que d'un passé prestigieux mais disparu de capitale des Gaules, puis de centre de l'humanisme à la Renaissance. À cette mémoire sélective, il est temps d'opposer une histoire encore trop méconnue, celle d'une cité active, ouverte sur le monde et souvent à la pointe du progrès. La soierie connaît encore une époque de brillante production. Alors capitale européenne de l'horticulture, Lyon fut aussi, dès avant 1900, l'un des foyers de l'industrie automobile et le berceau incontesté du cinématographeLa médecine et la chirurgie y accomplissent des progrès remarquables. L'activité économique s'accompagne d'une dimension sociale novatrice. C'est au XIXe siècle que la ville doit son aspect monumental et une partie de ses plus beaux édifices. Ouverte aux étrangers, Lyon organise plusieurs expositions internationales. C'est ce Lyon ouvert au monde moderne que veut faire connaître et reconnaître L'Esprit d'un siècle 1800-1914, vaste programme d'expositions organisées par les institutions patrimoniales de la Ville, mais aussi par de nombreuses autres institutionsConçues en rapport direct avec ces expositions, les études qui composent le présent volume illustrent les aspects les plus variés de la vie de Lyon entre 1800 et 1914. Pierre Vaisse, Commissaire général