La profondeur de la réflexion de Benjamin vient de ce qu'elle s'est mise au service de l'écriture en sa vérité propre, plutôt qu'à celui de la pensée théorique. Pour sauver l'allégorie-écriture de sa destruction dans le temps homogène et vide, il a été jusqu'aux limites de ses propres forces. Son écriture a ouvert vers de nouveaux possibles, chemins de résurrection. Aussi les mots de ceux qui parlent de son échec tombent dans le vide et la pure apparence. Il révèle lui-même que le caractère destructeur ne connaît rien de durable, mais voit partout des chemins, se tenant toujours lui-même à la croisée des chemins.