Les cahiers de l'asdifle : Actes des 51e et 52e rencontresRéfléchir aujourd'hui sur le rôle, les fonctions, les influences des technologies ditenouvelles (essentiellement à base d'informatique), sur la didactique des languevivantes, ce serait presque un acte de conservatisme. Il est tellement évidenten effet, que ces technologies font aujourd'hui partie pleine et entière des sociétécontemporaines, qu'on voit mal comment elles pourraient laisser de côté leenseignements eux-mêmes et leurs modalitésCertes, aucun d'entre nous n'ignore que la modernité la plus pointue est trèinégalement répartie à la surface de la planète. Il est donc toujours dangereux dcogiter (et de trancher) sur des questions de pédagogie comme si celles-ci étaienidentiques d'un bout à l'autre de la terre. C'est même l'un des péchés mignons dnotre didactique : faire comme si celle-ci était unique, partout la mêmeOr, elle est plutôt partout une autre. Et, paradoxalement, c'est même ce qui renle débat essentiel sur les relations qui s'établissent, ici ou là, entre technologieet didactique. Il nous faut inlassablement nous interroger, remettre notre ouvragsur le métier, télescoper nos approches, nous affronter entre nousDe cette multiplicité, en effet, et c'est l'unique voie, peut s'éclairer le chemin de ldiversité, la seule plausible pour nous aujourd'huiLouis Porcher